Catégorie : Matières premières et sentiment du marché

  • L’or reste stable, le pétrole chute sous le choc des tarifs douaniers de Trump

    L’or reste stable, le pétrole chute sous le choc des tarifs douaniers de Trump

    La hausse du dollar et les tensions commerciales façonnent les perspectives du marché

    Le prix de l’or reste stable après les menaces de tarifs douaniers de Trump
    Le prix de l’or est resté stable dans les échanges asiatiques mardi après que les menaces de tarifs douaniers du président américain Donald Trump ont suscité une certaine demande pour les actifs refuges. Toutefois, la reprise du dollar a limité les gains sur les marchés des métaux.

    Le dollar s’est renforcé à la suite de l’annonce des droits de douane par M. Trump, les prévisions de stabilité des taux d’intérêt américains à court terme soutenant le billet vert. Le renforcement du dollar a, à son tour, pesé sur les prix des métaux.

    Le billet vert a largement poursuivi sa remontée depuis ses récents plus bas de trois ans, soutenu par de solides données économiques américaines qui ont réduit les paris sur une baisse des taux de la Fed. Les menaces de tarifs douaniers proférées par Trump ont également déclenché une demande pour le dollar, alors que les craintes d’inflation augmentent.

    M. Trump a déclaré lundi à la presse qu’il n’était pas « ferme à 100 % » sur la date limite du 1er août et que son administration était ouverte à de nouvelles négociations commerciales.

    Ces remarques, ainsi que le récent report de la date limite du 9 juillet, ont conduit certains à penser que M. Trump pourrait ne pas aller jusqu’au bout de sa démarche, ce qui a légèrement stimulé l’appétit du marché pour le risque. Les actions asiatiques ont augmenté mardi, inversant les pertes des contrats à terme de Wall Street.

    Trump annonce des hausses de tarifs douaniers sur 14 pays
    Malgré cet optimisme, Trump a ensuite publié une série de messages annonçant des tarifs douaniers élevés sur de nombreux pays asiatiques et africains. Il s’agit notamment de :

    • 25% sur la Corée du Sud, le Japon, la Malaisie et le Kazakhstan
    • 30% sur l’Afrique du Sud
    • 32% sur l’Indonésie
    • 35% sur le Bangladesh
    • 36% sur la Thaïlande

    Ce regain de tension a entamé l’appétit pour le risque et entraîné Wall Street dans de fortes pertes, tout en soutenant les prix de l’or.

    L’or reste proche de ses records
    L’or est resté dans une fourchette étroite ces dernières semaines. La demande globale de valeur refuge due aux tarifs douaniers de Trump a été limitée, tandis que les données américaines solides ont réduit les chances d’une réduction imminente des taux d’intérêt. Pourtant, le prix de l’or est resté proche de son record de 3 500 dollars atteint au début de l’année.

    Les prix du pétrole chutent en raison des inquiétudes concernant les tarifs douaniers et de l’offre de l’OPEP+
    Les prix du pétrole ont chuté dans les échanges asiatiques, les marchés évaluant l’impact des tarifs douaniers prévus par Trump sur les principaux partenaires commerciaux. Une pression supplémentaire a été exercée par les craintes d’une surabondance de l’offre mondiale en raison de l’augmentation de la production de l’OPEP+.

    L’annonce faite lundi par M. Trump a mis en garde 14 pays contre une forte augmentation des droits de douane d’ici le 1er août. La liste comprend des partenaires commerciaux importants des États-Unis dans le domaine de l’énergie, tels que le Japon et la Corée du Sud, ainsi que des exportateurs plus modestes comme la Serbie, la Thaïlande et la Tunisie.

    Les lettres ont été soulignées :

    • Droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Japon et de la Corée du Sud
    • Jusqu’à 40 % de droits de douane sur les autres pays

    Bien que M. Trump ait signé un décret reportant la date limite du 9 juillet au 1er août, il a déclaré que cette date était « ferme, mais pas à 100 % », ce qui laisse entrevoir une certaine marge de manœuvre pour les négociations.

    Des droits de douane élevés sur les importateurs d’énergie comme le Japon, la Corée du Sud et l’Inde pourraient perturber les flux commerciaux et nuire à la production industrielle.

    La Banque centrale australienne maintient ses taux dans un contexte d’incertitude mondiale
    La Banque centrale australienne (RBA) a maintenu son taux d’intérêt de référence à 3,85 %, surprenant les marchés qui s’attendaient à une baisse de 25 points de base à 3,60 %. Le vote a été partagé à 6 contre 3 en faveur du maintien des taux.

    La RBA a souligné la nécessité de clarifier les tendances de l’inflation et s’est inquiétée des vents contraires de l’économie internationale, en particulier de la portée incertaine des droits de douane américains.

    Alors que l’inflation australienne a considérablement diminué depuis le pic de 2022, les données récentes de l’IPC ont été légèrement plus élevées que prévu, ce qui a incité les décideurs politiques à la prudence.

    Les marchés s’attendaient globalement à une baisse des taux – la troisième cette année – après le début du cycle d’assouplissement en février. Le ralentissement de la croissance, le tassement de l’inflation et les risques tarifaires mondiaux ont incité la RBA à assouplir sa politique.

    La RBA a néanmoins mis en garde contre l’incertitude de la politique commerciale américaine et a noté que des signes de ralentissement de la demande intérieure et des dépenses apparaissaient. Toutefois, le marché du travail australien reste tendu.


    Conclusion

    Les marchés mondiaux naviguent dans un paysage turbulent façonné par les mesures commerciales agressives de Trump, la résistance du dollar américain et les politiques prudentes des banques centrales. Alors que l’or trouve un soutien en tant que valeur refuge, le pétrole subit la pression de l’offre excédentaire et des risques géopolitiques. Les investisseurs doivent se préparer à une plus grande volatilité.

  • Le choc de la distribution mondiale et la montée des tensions géopolitiques

    Le choc de la distribution mondiale et la montée des tensions géopolitiques

    Les ventes au détail chutent au Royaume-Uni et aux États-Unis en raison de l’escalade au Moyen-Orient

    Les ventes au détail au Royaume-Uni ont chuté de 2,7 % en mai, annulant la forte hausse de 1,3 % enregistrée en avril, principalement en raison d’une baisse notable des achats dans les magasins d’alimentation. Ce résultat est bien pire que les prévisions des économistes qui tablaient sur une baisse de 0,5 %.

    Sur une base annuelle, les ventes ont baissé de 1,3 %, après une hausse de 5,0 % en avril, qui avait été stimulée par le temps ensoleillé et les dépenses alimentaires.

    Dans le même temps, les ventes au détail aux États-Unis ont également chuté de 0,9 %, la plus forte baisse depuis janvier, s’ajoutant à la baisse révisée à la baisse de 0,1 % du mois d’avril.

    Malgré ces chiffres, la Banque d’Angleterre a maintenu ses taux d’intérêt à 4,5 %, citant les risques liés au marché du travail et les inquiétudes concernant les prix de l’énergie dans le contexte de l’intensification des conflits au Moyen-Orient.

    Le gouverneur de la Banque, Andrew Bailey, a indiqué que les taux d’intérêt restaient sur une « trajectoire de baisse graduelle », même si celle-ci n’était pas garantie.

    Les tensions se sont aggravées lorsque la Maison Blanche a annoncé que le président Trump déciderait dans les deux semaines d’ engager ou non l’Iran sur le plan militaire. Les États-Unis cherchent à maintenir les négociations nucléaires ouvertes, mais les événements récents et une frappe israélienne sur les sites nucléaires iraniens, en particulier Fordow, ont aggravé la crise.

    Les prix du pétrole brut, qui avaient connu trois semaines consécutives de hausse, ont chuté vendredi, les opérateurs réagissant aux signaux américains visant à éviter l’escalade. Les inquiétudes concernant l’offre avaient auparavant soutenu la hausse, favorisée par une forte baisse des stocks américains.

    Le prix de l’or a également baissé, s’acheminant vers une perte hebdomadaire. La vigueur du dollar et la baisse des prévisions de réduction des taux d’intérêt de la Fed ont exercé une pression sur le métal, malgré le soutien apporté par les craintes géopolitiques.

    Conclusion :

    Les marchés mondiaux sont confrontés à de fortes turbulences en raison de l’effondrement des ventes au détail et de l’aggravation des tensions au Moyen-Orient. Les négociants et les investisseurs restent prudents, surveillant de près les banques centrales et les points chauds géopolitiques pour savoir ce qui va se passer.

  • Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine progressent alors que l’économie mondiale est en pleine mutation

    Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine progressent alors que l’économie mondiale est en pleine mutation

    Les terres rares, le chômage et l’appétit pour le risque en ligne de mire

    1. Négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine :

    • Les discussions entre les deux plus grandes économies du monde devraient se poursuivre jusqu’à mardi.
    • L’optimisme grandit quant à la possibilité d’apaiser la guerre tarifaire acharnée.
    • Le président Trump a déclaré lundi que les négociations « se déroulent bien » et qu’il ne reçoit que de « bons rapports ».
    • L’attention se porte désormais sur les restrictions imposées par la Chine sur les métaux à base de terres rares et sur les limites imposées par les États-Unis sur les exportations de puces.

    2. Hausse du chômage au Royaume-Uni :

    • Le taux de chômage au Royaume-Uni a atteint 4,6 % en avril, soit le taux le plus élevé depuis juillet 2021.
    • La croissance des salaires hors primes s’est ralentie pour atteindre 5,2 % par an, ce qui est inférieur aux prévisions.
    • La Banque d’Angleterre a récemment réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base pour les ramener à 4,25 %, invoquant le ralentissement de la croissance mondiale.

    3. Réaction des marchés et matières premières :

    • L’appétit pour le risque s’est amélioré dans un contexte d’optimisme commercial, ce qui a affaibli la demande de valeurs refuges telles que l’or.
    • Les prix de l’or ont baissé avant les données clés sur l’inflation américaine attendues mercredi.
    • Les prix du pétrole ont enregistré des gains modestes, soutenus par la poursuite des négociations entre les États-Unis et la Chine et par le blocage des négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran.
    • Les deux principaux contrats pétroliers étaient en passe de connaître une cinquième séance consécutive de hausse, après le bond de 4 % enregistré la semaine dernière.

    🏁 Conclusion :

    Les négociations commerciales en cours entre les États-Unis et la Chine insufflent de l’optimisme sur les marchés mondiaux et stimulent l’appétit pour le risque tout en exerçant une pression sur les valeurs refuges. Toutefois, des signaux économiques plus généraux, tels que la hausse du chômage au Royaume-Uni et l’incertitude quant à l’inflation, montrent que des défis subsistent. Les marchés espèrent prudemment une désescalade et une relance des flux commerciaux mondiaux.